Journée mondiale du recyclage 2022 : quelles avancées ?
Le saviez-vous ? Ce vendredi, c’est la Journée mondiale du recyclage. Comme chaque année, cet évènement a lieu le 18 mars. Une occasion de faire le point sur les bonnes pratiques en matière de tri sélectif, mais aussi de dresser le bilan. Quels sont les thèmes abordés cette année ? Comment le recyclage se porte-t-il en France ? Réponses dans cet article !
Journée mondiale du recyclage : 4 ans d’existence
Née aux États-Unis en 1994, la journée du recyclage a attendu 24 ans pour s’imposer comme journée mondiale. En France, on la célèbre donc depuis 2018, à l’initiative de la FEDEREC (Fédération professionnelle des entreprises du recyclage).
Pourtant, l’histoire du recyclage en France est un peu plus ancienne. En effet, on officialise le premier centre de tri à Dunkerque en 1992 et, la même année, la loi Royal oblige les communes à valoriser et à recycler leurs déchets.
Désormais, on trie ses papiers, ses bouteilles en verre ainsi que ses emballages en carton et en plastique. Si cette habitude est peu à peu entrée dans le quotidien des Français, qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Quels sont les enjeux de la Journée mondiale du recyclage 2022 ?
Le programme de la Journée mondiale du recyclage 2022
La Journée mondiale du recyclage est l’occasion de s’informer sur le tri des déchets, qu’il s’agisse des bonnes pratiques à adopter ou des évolutions propres à ce secteur : réglementation, innovations technologiques, emploi…
La décarbonation des entreprises du bâtiment et les métiers du recyclage comme emplois non délocalisables font partie des thèmes forts abordés par la FEDEREC cette année. Elle animera des ateliers et des débats au 4 place Saint-Germain-des-Prés à Paris. Lors d’une table ronde, elle fera aussi le point sur les idées reçues concernant le recyclage.
Vous avez la possibilité de vous inscrire pour participer à cette journée organisée par la FEDEREC. Autrement, sachez qu’il existe de nombreuses autres initiatives locales. Si ce sujet vous intéresse, pensez à vous renseigner auprès de votre commune.
Quel bilan sur le recyclage en 2022 ?
La Journée mondiale du recyclage, c’est aussi l’occasion de dresser un bilan sur les chiffres du recyclage en France.
Si le nombre de tonnes recyclées progresse d’année en année, en 2020, on a aussi constaté une nette augmentation de la production de déchets. Cette hausse semble liée aux achats en ligne plus nombreux durant l’épidémie de Covid-19. C’est, en tout cas, ce que suggèrent les chiffres de CITÉO avec 4 % d’augmentation des emballages en papier et carton.
L’engouement des Français pour le tri sélectif (en 2019, 70 % d’entre eux recyclaient leurs emballages ménagers !) compense difficilement le suremballage des produits de consommation courante. Dans ce contexte, le zéro déchet s’invite de plus en plus au débat lors de la Journée mondiale du recyclage pour essayer de résoudre le problème à la source.
Zoom sur la loi antigaspillage
Parmi les mesures qui peuvent aider à réduire la production de déchets, il y a la loi antigaspillage. Depuis le début de l’année 2022, les entreprises n’ont plus le droit de détruire ou de mettre leurs produits à la déchèterie (vêtements, meubles, produits électroniques, bicyclettes…).
Après l’interdiction de détruire les produits alimentaires, elles devront, courant 2022, proposer la réparation afin d’allonger et de maximiser la durée de vie de leurs produits. On parle également de la collecte pour qu’ils soient recyclés ou réemployés. En effet, tous les produits usagés ne sont pas bons à jeter à la poubelle. Ils peuvent être reconditionnés pour se voir offrir une seconde vie !
Cette loi va demander des efforts d’adaptation aux entreprises, mais pas seulement. À compter du 31 décembre 2023, elle rendra le compostage obligatoire à tous : industriels, collectivités et particuliers.
Si cette mesure est sans aucun doute positive en matière d’écologie, il faut qu’elle puisse être respectée. Sa réussite va nécessiter l’implication de tous et des moyens concrets pour pouvoir composter même en zone urbaine. Ce projet semble néanmoins sur la bonne voie. Les municipalités s’organisent et des composteurs commencent déjà à fleurir dans les villes !
Teebike, un exemple concret d’upcycling
Chez Teebike, nous n’avons pas attendu la loi antigaspillage pour agir, la valorisation des déchets est au cœur de notre projet ! Dans le cadre de notre programme Reebike, nous reconditionnons des vélos que nous récupérons auprès de déchetteries, de partenaires ou encore de loueurs. Une opération qui a déjà permis d’éviter la production de 10 tonnes de déchets.
Pour que cela soit possible, nous travaillons en collaboration avec la Fondation Apprentis d’Auteuil, un partenariat qui a permis de créer 20 emplois en insertion dans les ateliers de Brignoles et de Valbonne. Sur place, les salariés en insertion remettent à neuf et contrôlent les vélos considérés comme hors d’usage.
Dans chaque atelier, 8 personnes sont formées au métier de mécanicien-vendeur de cycle. Une formation diplômante d’une durée de 6 mois à un an. De plus, l’ensemble des salariés bénéficie d’un accompagnement personnalisé concernant son insertion socioprofessionnelle.
Et ceci n’est qu’un début ! D’ici deux ans, nous envisageons l’ouverture d’une vingtaine d’ateliers partout en France. Sur les 160 salariés en insertion qui seront formés, nous espérons que 50 % intégreront la filière des métiers du vélo.
Cette initiative solidaire permet de réduire considérablement le gaspillage de ressources. Les vélos reconditionnés vendus 5 euros de plus que le prix de la roue (795€) constituent une réponse concrète au 1 million de vélos jetés par an rien qu’en France. Grâce à l’installation de la roue Teebike, cinq minutes suffisent pour les transformer en vélos électriques.
Pour se rendre au travail ou sortir en ville, remplacer sa voiture devient plus facile. Vous pouvez vous remettre en selle sans avoir peur de transpirer et aider les centres-villes à mieux respirer !